Petites phrases anodines du quotidien entendues récemment « On est un peu tous pareils dans ces moments-là » ou bien « C’est naturel de réagir comme ça » ou encore « N’importe qui aurait fait comme moi à ma place »…

Quand bien même elles sont des phrases « toutes faites », dites par automatismes et sans vraiment en mesurer la portée, elles sont pour autant :

  • L’expression de notre certitude de répondre, non pas à des comportements individualisés, distincts, régis par nos propres lois mais à des règles universelles et partagées.
  • Un des éléments qui peut rendre parfois notre communication si compliquée tant nous pensons évoluer avec « une carte du monde » similaire à celle de notre interlocuteur, alors qu’il n’en est rien.
  • L’explication de notre penchant naturel à « rejeter » les perceptions et réactions de l’autre quand elles diffèrent trop des nôtres, car la logique qui les soutient nous est inaccessible.

Pour avancer vers l’amélioration de nos relations, l’apaisement de nos jugements, l’accès à une forme de liberté d’être, de penser et d’agir, il est essentiel que nous acceptions l’idée que nous vivons tous des réalités différentes.

Ce qui va revêtir une importance ou une signification particulière pour l’un, en aura une très relative et très différente pour l’autre. Et ce phénomène se vérifie même lorsque l’autre est un parent, un proche, un ami.

Même en évoluant dans des univers sociaux, culturels et éducatifs similaires, nous nous construisons chacun un scénario qui nous est propre.

Pourquoi ?

Parce que nous avons intégré à nos schémas de pensée, et cela dès l’enfance, en raison de notre personnalité innée, une représentation des choses tout à fait singulière.

Alors, pour se sentir libre de penser et de voir la vie comme on le souhaite et du même coup offrir à l’autre la possibilité d’en faire autant, il y a un chemin :

  • Apprendre à connaître nos filtres et nos règles internes, individuelles et uniques.
  • Lâcher l’idée d’une réalité universelle et factuelle qui le plus souvent n’existe que pour une très faible part dans les évènements, pour intégrer la subjectivité inhérente à toutes choses.
  • Enfin, s’ouvrir à l’autre et à sa manière de voir les choses, non pas nécessairement pour la faire nôtre mais pour l’accepter tel qu’il est.

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